Quand c'est fini, ça recommence...

La Chronique de Jean-Michel Rosenfeld
mercredi 7h05 sur Radio J

« Quand c’est fini ahi nini ça recommence » c’est ce que chantait Léo Ferré.
C’est ce que l’on peut dire du grand rabbin sépharade d’Israël qui voici quelques années avait transformé les 6 millions de victimes de la Shoah en coupables, prétextant que l’assimilation fut la raison de leur extermination, faisant des bourreaux nazis le bras qui frappait, qui punissait.
Samedi dernier, ce même triste personnage déclara, je cite : "qu’au cours des guerres du Liban, les soldats d’Israël qui sont tombés le furent car ils ne mettaient pas de téfilimes tous les jours, ils ne respectaient pas le shabbat et ne priaient pas suffisamment."
De tels propos sont synonymes d’un esprit sectaire et dénués de toute humanité.
Que peuvent penser les familles de ces soldats d’apprendre que leur fils peut être victime par la faute du non respect d’une pratique religieuse, qui est en fait le choix de chacun et non une loi.
De tels propos sont dignes de l’inquisition du moyen âge.
Il n’y a pas que les chevaux qui portent des œillères.
De telles phrases irresponsables et assassines sortent de la bouche d’un soi-disant sage, je dirais même d’un faux sage.
Pour seules réponses aux critiques, pas assez nombreuses selon moi, le fils de ce pseudo rabbin répond qu’il prie tous les jours pour les soldats de Tsahal.
Selon Yossi Beilin, le leader du Meretz, il ferait mieux d’inciter ses groupies à s’enrôler dans l’armée.
Il est vrai, je m’en souviens, qu’au cours d’une journée marquant l’anniversaire de la réunification de Jérusalem, le grand rabbin de France avait dit que alors que dans les rues de la ville les soldats se battaient et tombaient des hommes dans les yeshivot EUX priaient. Comme si on pouvait mettre sur le même plan ceux qui bien à l’abri marmonnaient des phrases et ceux qui exposaient leur vie pour que ce réalise ce que les juifs du monde entier disent à chaque Pessah : « l’an prochain à Jérusalem ».
Ovadia Yossef devrait de temps en temps se remémorer le message d’humanisme du judaïsme universel.